Carlos Núñez est un des maîtres de la cornemuse galicienne et il a su prouver qu'un instrument traditionnel peut passer les frontières et être joué dans toutes les musiques du monde ! Il a toujours été à l'origine de croisements jusqu'à lors improbables, ou encore au centre d'albums où l'esprit d'échange primait sur les considérations personnelles.
Virtuosité, sentiment de liberté et vitalité, énergie", les qualificatifs ne manquent pas pour faire l'éloge de ce musicien, "génie absolu", qui a débuté sa carrière au Festival Interceltique de Lorient
Ce joueur de Gaita et de flûte a déjà fait ses preuves en de nombreux points du monde, notamment avec The Chieftains. Son dernier album, "Os Amores Libres", a été disque d'or en un jour en Espagne. Carlos NUNEZ nous emmènera dans une quête musicale qui passera de la Galice à l'Irlande en s'attardant pour une interprétation exceptionnelle du flamenco à la cornemuse.
"Des polkas menées bodhran battant par Xurxo, le frère de Carlos Nuñez. La guitare de Dan ar Braz, Gilles Servat et les bagadous An Alre et Lokoal Mendon en guise de bienvenue au plus breton des musiciens de Galice. Il n'en fallait pas plus, ce dimanche de juillet, au festival des Vieilles Charrues, pour faire chavirer la foule de Kerampuilh, visiblement gagnée à la cause du maître de la gaïta. Tout de blanc vêtu, le galicien mouline du bras à l'avant-scène, enserrant sa cornemuse fétiche, et salue chaleureusement le public breton. Avec une touche de bouzouki, une flûte solo impressionnante de virtuosité et une gaïta, la cornemuse galicienne, surfant sans anicroche sur les pentes verdoyantes d'une suite de reels irlandais, le plus interceltique des musiciens de Vigo, joue une fois de plus, avec bonheur, l'ouverture à toutes les musiques celtiques. Affichant une maestria décontractée qu'on aurait jurée tout droit venue de Dublin, Paloma et Begoñia, deux superbes violonistes galiciennes survoltées, arpentent la scène d'un archet virevoltant et électrique. Un slow air émouvant, autrefois popularisé par les Chieftains s'élève en hommage à Derek Bell et Compaye Segundo. Des danseurs se faufilent dans le public, sur un andro lancé à la flùte solo. Cornemuse bretonnes et violons galiciens les rejoignent enfin, dans un final vibrant, en manière de dernier clin d'oeil à l'Héritage des Celtes."
Jean-Pierre Bénard
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